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    "Voici typiquement le genre de livre où l’on se dit : « Allez, un dernier chapitre… » Ne commencez pas à lire Le Don le soir, surtout si vous devez vous lever tôt le lendemain matin ! "
    Robin Hobb.

     

    Résumé :

    Depuis des siècles, un membre de la famille Thirsk sert le roi de Morgravia comme général des armées, mais aucun n’avait jusque-là prêté allégeance à un noble aussi cruel que Celimus. Et aucun n’était aussi jeune que Wyl Thirsk, général à 17 ans.
    Aussi, lorsque Wyl Thirsk est forcé par Celimus à assister à la torture de Myrren, une jeune femme accusée de sorcellerie, il craint de devenir le premier de sa lignée à trahir son serment.
    A la tête d’une bande de mercenaires disparates, ne pouvant faire confiance à qui que ce soit, Wyl est envoyé en mission diplomatique dans un pays voisin. A chaque pas, la trahison le guette, et il commence à se demander s’il rentrera chez lui sain et sauf.
    Mais Myrren, reconnaissante de la compassion dont il avait fait preuve à son égard, a fait un don extraordinaire à Wyl qui va changer sa vie pour toujours… le pouvoir du Dernier Souffle.

    Mon avis :

    L’histoire commence de façon on ne peut plus classique : 2 royaumes, ennemis héréditaires qui se font la guerre depuis si longtemps qu’ils ne savent même plus pourquoi au sud, des tribus barbares qui se réunissent sous la coupe d’un seul roi au nord, un jeune héros déchiré entre son sens du devoir et le ressentiment (légitime, il faut l’avouer) que lui inspire son futur roi et une demoiselle innocente brûlée pour sorcellerie. Tous les éléments qu’on s’attend à trouver dans un roman de fantaisie. L’ensemble étant très bien écrit, je m’attendais à passer un bon moment, mais sans plus.

    J’ai donc poursuivi tranquillement ma lecture, découvert des personnages sympathiques, cohérents (on note un réel effort de l’auteur pour expliquer et justifier les choix de ses personnages notamment ceux du prince Celimus) mêmes si parfois un peu clichés, sans pour autant être transportée. Jusqu’au chapitre 9 ( sur 39, cela reste très raisonnable) où l’histoire commence vraiment et à partir de là, je n’ai plus réussi à lâcher le livre (manque de bol, il fallait que je me lève tôt le lendemain). L’intrigue, un peu banale, est sauvée par un concept de magie pour le moins original et qui va donner du fils à retordre à notre jeune Will et le mettre dans des situations un peu complexes pour notre plus grand plaisir. Autre point positif , l’apparition de nouveaux personnages, dont un jeune nettoyeur de latrines ( qui n’est pas sans me rappeler Jimmy les mains vives, mon personnage préféré dans les chroniques de Krondor) et un gros chien. Il n’en fallait pas plus pour me séduire. Je n’y peut rien, j’adore les gamins dans les séries de fantaisie et j’ai aussi un faible pour les gros toutous.

    Le don se révèle donc une très bonne surprise, un excellent roman de fantaisie qui, malgré quelques clichés, saura probablement vous séduire.

    Petit bonus : une fin surprenante qui laisse augurer une suite particulièrement intéressante. J’ai hâte de voir comment l’auteure va traiter la situation pour le moins originale dans laquelle elle a placé son héros. Affaire à suivre donc.


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  • Une fille comme les autres par Ketchum

    Meg est une adolescente. Prisonnière. Torturée. Il y a ceux qui en profitent, ceux qui s'en foutent, et ceux qui voudraient l'aider. Et vous ?

    Mon avis :

    À vrai dire, cela fait un sacré bout de temps que j'ai lu ce livre, mais je n'ai jamais pu l'oublier. La lecture d'une chronique sur un livre évoquant une histoire similaire me l'ayant remis en mémoire, je ne pouvais pas faire autrement que de venir en parler ici.

    Avant d'ouvrir ce livre, je ne connaissais pas cet auteur, mais une critique élogieuse de Stephen King ( quand même, ce n'est pas n'importe qui) m'a convaincue de lui laisser sa chance. J'aurais dû me méfier. Car Stephen King ne se trompe pas, Jack Ketchum est vraiment un grand auteur, capable de nous plonger corps et âme dans son oeuvre pour le meilleur et surtout pour le pire. Car c'est dans une violence malsaine et extrêmement réaliste que nous nous retrouvons embarqués.

    Le début commence de façon on ne peut plus banale, qui ne nous laisse nullement envisager l'horreur dont l'on va être témoin. David, 12 ans, pêche tranquillement des écrevisses quand il rencontre pour la première fois Meg, qui vient d’emménager chez Ruth, la mère de ses meilleurs amis. Il en tombe aussitôt amoureux. À ce stade, on pourrait croire à une amourette estivale entre deux adolescents. Mais peu à peu, David se rend compte de l'étrange attitude de Ruth et de ses fils envers Meg, et du mal-être naissant de celle-ci. Ne sachant trop comment réagir, ne voulant pas trahir ses amis, il ne dit rien, ne fait rien et la montée de l'horreur commence.

    Toute l'intelligence de l'auteur, à mon sens, c'est d'avoir choisi le point de vue de David, car c'est le personnage auquel on peut le plus s'identifier. Choisir Meg aurait été trop insoutenable, Ruth trop malsaine et les autres garçons nettement moins intéressants psychologiquement.  On se retrouve donc dans la peau d'un personnage, assistant à toutes ces horreurs sans rien faire, ni pour arranger la situation, ni pour l'empirer, tout cela raconter à la première personne. Cela donne la sensation très malsaine d'être un voyeur. Plusieurs fois, j'ai failli poser le livre, l'estomac retourné par ce que je lisais. Mais je n'ai pas réussi à le lâcher et j'ai été jusqu'au bout, allant même jusqu'à lire la postface. Et là j'ai découvert un détail qui m'a glacé le sang. Toutes ces horreurs n'étaient pas le fruit de l'imagination perturbée d'un auteur, mais étaient vraiment arrivées. Et cette petite phrase qui me porta le coup de grâce indiquant que les détails les plus gores nous avaient été épargnés.

    Pour conclure, je ne suis pas sûre de vouloir vous conseiller ce roman. Si vous êtes une âme sensible, ou tout simplement que vous voulez continuer à croire que l'homme ( ou la femme, en l’occurrence) est bon par essence, ne touchez pas à ce livre. Mais si vous avez les tripes bien accrochées et que vous voulez découvrir le travail d'un auteur si bon qu'il réussit à vous faire lire jusqu'au bout son roman alors que vous n'avez qu'une seule envie, le jeter le plus loin possible de vous, allez-y. En tout cas, une chose est sûre, ce livre ne laissera personne indifférent.

    Moi personnellement, je ne regrette pas. Et j'ai fini par m'en remettre ( cela a pris tout de même plusieurs semaines pour que je me sorte cet étrange malaise de la tête et autant vous dire que je n'ai pas fermé l’œil du tout cette nuit là).

    quelques citations :

    "Ne comptez pas sur moi pour vous raconter.
    Je m’y refuse.
    Plutôt mourir que de décrire certaines choses. En avoir été le témoin peut vous amener à regretter de ne pas être mort avant.
    J’ai regardé et j’ai vu."

    "Les enfants étaient impuissants. Presque par définition. On attendait d'eux qu'ils endurent les humiliations ou se sauvent en courant. Protester n'était envisageable qu'en louvoyant : se réfugier dans sa chambre en claquant la porte, crier et hurler, broyer du noir pendant le dîner, jouer la comédie, casser volontairement quelques chose "par accident". Ou encore adopter une attitude renfrognée, sombrer dans le silence, merder à l'école. Et c'était à peu près tout. Toutes les armes que contenait votre arsenal. Mais tenir tête à un adulte et carrément l'envoyer paître n'en faisait pas partie. Dire simplement "non" à un adulte était inacceptable. Nous étions trop jeunes pour ça. (p. 161)"

    Nb: je l'ai classé en horreur, car c'est dans cette catégorie que Bragelonne l'a mis, mais il n'y a rien de fantastique là-dedans. Toute l'horreur tient justement du réalisme.


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    9782253022602-T

     

    Seule survivante d’un groupe de pionniers après l’attaque de leur caravane par des Raïs, au nord de l’Empire, une fillette est recueillie par le peuple des Petits. Elle grandit dans la Forêt Maison à l’écart des hommes et décide, à l’adolescence, de partir en quête de ses origines. En chemin, sous le nom d’Ellana, elle croise le plus grand des Marchombres, le maître Jilano Alhuïn, qui la prend pour élève et l’initie aux secrets de sa guilde. Son apprentissage est semé d’embûches mais aussi de rencontres et d’inimitiés.

    Mon avis :

    Cela faisait longtemps que j'entendais parler de Bottero sans jamais avoir eu l'occasion d'en lire. Pour moi, c'était un auteur vraiment jeunesse et en fantaisie, je me méfie un peu. Mais on en disait tellement de bien que j'ai sauté le pas. Et je n'ai pas été déçue, loin de là. Le texte est magnifiquement écrit, l'histoire passionnante, les personnages recherchés et loin des caricatures qu'on retrouve souvent en fantaisie... Une vraie petite merveille qui saura charmer enfants et adultes. 

    Les enfants s'identifieront à Ellana et à son insatiable envie de liberté.

    Les adultes apprécieront une écriture fraîche et efficace, un monde bien construit et l'absence de violence gratuite qu'on retrouve si souvent en fantaisie ou encore, pour les filles, tomberons totalement amoureuse de Jillano, le maître marchombre d'Ellana. 

    Le petit plus : un auteur français, donc aucun souci de traduction 


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    Arraché en pleine nuit à l'orphelinat de Londres, Otto Malpense, treize ans, se retrouve sur une île inconnue, au cœur d'un volcan. Dirigé par le Dr Néro, ce lieu mystérieux abrite le pensionnat le plus étonnant de tous les temps : la grande Ecole du Mal et de la Ruse. Cours de manipulation, d'infamie, de conquête diabolique du monde, le Dr Néro forme l'élite du mal et sait en tirer profit. Le seul problème ? Otto déteste être enfermé. Fort de ses cours de vilenie et de techniques criminelles, il fomente un plan d'évasion. Mais comment tromper les esprits les plus vils de la planète ?
    Cours de manipulation, d'infamie, de conquête diabolique du monde, le dr Néro forme l'élite du mal et sait en tirer profit. Le seul programme ? Otto déteste être enfermé. Fort de ses cours de vilenie et de tactique criminelles, il fomente un plan d'évasion. Mais comment tromper les esprits les plus vils de la planète ?
     
    Mon avis : 
     
     J'avoue que je n'attendais pas à grand-chose de ce livre, ni en bien, ni en mal. J'étais juste intriguée par le titre. Ce fut donc une surprise des plus agréable de découvrir que cette couverture qui, osons le dire, ne paye pas de mine, cachait un livre tout bonnement formidable.
    J'ai souvent reproché à la littérature jeunesse de prendre un peu les adolescents (et encore plus les enfants) pour des idiots. À croire que les adultes ont oublié qu'à 12 ans ( et même bien avant), ils avaient déjà des pensées construites et sensées. Ce n'est pas du tout le cas ici. Tous les élèves de cette école un peu spéciale sont des petits génies chacun dans leur domaine. 
    Une bonne approche du principe des antihéros pour un jeune public, même si, paradoxalement, ces futurs grands esprits du mal sont tous foncièrement gentils, bien plus que la plupart des enfants que j'ai pû fréquentés dans ma scolarité. Donc pour les parents, pas d'inquiétude, ce livre ne fera pas de vos enfants des criminels en puissance. Par contre, ils passeront un excellent moment avec ce roman captivant et plein d'humour.Et s'il vous venait l'idée de le leur piquer, vous pourriez trouver un certain plaisir à vous plonger dans cette ambiance directement inspirée de James Bond avec une société secrète cachée dans un immense cratère, un chat qui parle et une multitude de gadgets.
     
    Pour conclure, à la fin du livre, je n'ai eu qu'un seul regret que ce soit si court. J'aurais pu facilement lire une centaine de pages supplémentaire sans m'ennuyer. Heureusement, les tomes 2 et 2 attendent patiemment à cote de mon lit. 

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  • Un petit questionnaire que j'ai trouvé ici et auquel j'ai trouvé amusant de répondre

    1) Plutôt corne ou marque-page ?
    Marque-page. Je n'aime pas abimer un livre. Mais comme je les perds tout le temps, n'importe quel bout de papier qui me tombe sous la main

    2) As-tu déjà reçu un livre en cadeau ?
    Bien sûr

    3) Lis-tu dans ton bain ?
    Non. En fait, je ne prend pas de bain.

    4) As-tu déjà pensé à écrire un livre ?
    Bien sûr, depuis toujours. Avant de savoir écrire, je faisais des suites de dessin que j'attachais ensemble comme un livre et je demandais à mes parents de noter les textes en dessous ;)
    .
    5) Que penses-tu des séries de plusieurs tomes ?
    Je ne lis pratiquement que ça. Je suis toujours frustrée quand un livre se termine. Par contre, cela m'arrive de laisser tomber en cours de route sans raison.

    6) As-tu un livre culte ?
    Je dirais Feist. Mais depuis que j'aie découvert Bottero, mon coeur balance.

    7) Aimes-tu relire ?

    Ca dépend vraiment. De manière générale, je préfère découvrir une nouvelle histoire, mais quand je m'ennuie je lis le premier truc qui me tombe sous la main, souvent un des livres de ma bibliothèque

    8) Rencontrer ou ne pas rencontrer les auteurs de livres qu’on a aimés ?
    Ca ne m'est jamais arrivée, mais pourquoi pas

    9) Aimes-tu parler de tes lectures ?
    Oui !

    10) Comment choisis-tu tes livres ?
    J'adore flâner dans les bibliothèques, prendre un livre, lire le résumé, le reposer, en regarder un autre, y revenir... Je peux y passer des heures

    11) Une lecture inavouable ?
    Un jour, un de mes frères a ouvert un de mes livres et est tombé sur une scène un peu osée ( Merry Gentry, Laurell Hamilton pour ceux qui connaissent). Mais je ne dirais pas que c'est inavouable. On lit ce qu'on veut après tout.

    12) Des endroits préférés pour lire ?
    Dans mon lit. Mais je lis un peu partout. Par contre, j'ai besoin de calme.

    13) Un livre idéal pour toi serait…?
    Un livre qui ne finit jamais

    14) Lire par-dessus l’épaule ?

    Pas vraiment. Je lis assez vite et je dois sans cesse attendre que l'autre tourne la page.

    15) Télé, jeux vidéo ou livre ?
    Les trois à haute dose, en proportion différente selon les périodes.

    16) Lire et manger ?
    J'ai déjà essayé pendant mes années prépa où l'heure de repas était le seul moment de libre que j'avais, mais ce n'est vraiment pas pratique.

    17) Lecture en musique, en silence, peu importe ?
    En silence.

    18) Que deviendrais-tu sans livres ?
    Impossible.;)

    19) Tu achètes un livre sur le net et tu le reçois un peu abîmé…
    Le fait que le livre soit abimé ne me pose pas de problème en soin. Je trimballe mes livres un peu partout et ils ne sont pas tous en bon état, loin de là. Après, je préfère acheter à des vendeurs honnêtes qui préviennent.

    20) Quel est l’élément qui t’a donné le goût de la lecture ?
    Mes parents, je pense. Mes frères et moi on a grandi entourés de livres. Notre père nous a lu notre premier bouquin de SF avant même qu'on entre en primaire. La lecture a toujours été un moment de joie et de complicité. Mais c'est moi qui ai le plus chopé le virus. 


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